23-04-2003

« Nous avons une pénurie de cerveaux ». C’est ce que nous a révélé Mme Danielle Cécyre, coordonnatrice de la Banque de cerveaux du Centre de recherche de l’Hôpital Douglas. À l’occasion de la semaine de sensibilisation aux dons d’organes et de tissus, qui prend fin dimanche le 27 avril, Danielle Cécyre a une tâche délicate : celle de sensibiliser le public au don du cerveau.

« En signant l’endos de notre carte d’assurance-maladie, ceci permet aux médecins, lors de notre décès, de prélever seuls les organes vitaux pouvant être transplantés. La plupart des gens ignorent qu’ils peuvent, en signant un autre formulaire, faire le don de leur cerveau, qui sera utilisé pour fins de recherches en santé mentale », explique Mme Cécyre.

Le cerveau est si précieux pour le chercheur en neuroscience, qu’il l’appelle « l’Or gris ». Il lui permet d’étudier et de mieux comprendre les maladies du système nerveux comme l’Alzheimer, le Parkinson, la schizophrénie ou la dépression, afin de venir en aide aux personnes atteintes.

Les maladies neurodégénératives et mentales affectent de plus en plus de personnes.
Conséquemment, les projets de recherches augmentent rapidement, c’est d’autant plus important pour les chercheurs d’avoir accès à une variété de tissus cérébraux facilement. « Nous avons un urgent besoin de cerveaux provenant de personnes saines afin de pouvoir les comparer avec d’autres qui présentent des anomalies. Ceci étant dit, nous avons aussi un grand besoin de cerveaux atteints de désordres neurologiques ou mentaux », indique Mme Cécyre.

Il y a des procédures simples à suivre pour autoriser le don du cerveau. Toute personne intéressée à faire un don doit appeler l’Hôpital Douglas au (514) 761-6131, poste 0 et demander la Banque de cerveaux. Il n’y a aucune restriction quant à l’âge du donneur.

Fondée en 1980, la Banque de cerveaux du Centre de recherche de l’Hôpital Douglas, est la plus ancienne banque de cerveaux et l’une des deux plus grandes au pays. Elle fournit à la communauté scientifique de précieux échantillons de tissus cérébraux dont la qualité et la préservation sont optimales. Dotée de plusieurs centaines de cerveaux congelés (au total, 1339 cerveaux ont été donnés depuis 1980), elle a permis à des chercheurs du Douglas et d’ailleurs de réaliser d’importantes percées scientifiques, notamment dans le domaine de la schizophrénie, la maladie d’Alzheimer et la sclérose en plaques. La Banque de cerveaux est subventionnée par le Réseau en santé mentale et neurosciences du Fonds de la recherche en santé du Québec.

Renseignements

Florence Meney
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