Une nouvelle formation destinée aux infirmières
17-08-2010
Cet automne, la Direction des soins infirmiers offrira une formation en ligne et des ateliers pratiques aux infirmières du Douglas. L’objectif est d’assurer que toutes les infirmières sont en mesure de procéder à une évaluation de la santé physique et mentale des patients, selon les normes sur les pratiques exemplaires. Pour en savoir plus, nous nous sommes adressés à Jennifer Hague, infirmière clinicienne en soins spécialisés, qui supervise le projet.
Jennifer, pourquoi la Direction des soins infirmiers a-t-elle décidé d’offrir ce genre de formation ?
Lorsque le Projet de loi No 90 est entré en vigueur en 2003, il établissait 14 actes (appelés «actes réservés») que les infirmières du Québec doivent être en mesure de poser. Le Projet de loi No 21, adopté en 2009 et élaboré en partie par Jean-Bernard Trudeau, M.D., précise également que ces 14 actes doivent faire partie des compétences d’une infirmière. L’un de ces actes est la tenue d’évaluations rigoureuses de la santé physique et mentale.
Nous ne sommes pas les seuls à relever ce défi. En vertu du Projet de loi No 21, un certain nombre d’autres professionnels, tels que les psychologues, doivent aussi répondre à des normes rigoureuses.
Il existe 14 actes réservés. Pourquoi prioriser l’évaluation de la santé physique et mentale ?
Parce que cela a une incidence sur l’ensemble du processus de soins. Si le personnel effectue de bonnes évaluations de la santé physique et mentale, les patients sont admis peu après, et leurs problèmes peuvent être traités plus efficacement. De plus, une évaluation précise diminue le travail des infirmières et des autres membres du personnel, car le parcours entre l’admission et l’autorisation de sortie se déroule plus en douceur.
Mais il y a une autre raison importante. Étant donné le vieillissement de la population, les patients arrivent au Douglas en ayant davantage de problèmes de santé physique, comme le diabète, l’obésité et l’hypertension. Nous devons être autant en mesure d’évaluer ces problèmes que tout autre hôpital ou institution connexe au Québec.
Que pouvez-vous nous dire sur la formation à venir ?
Elle se donnera au pavillon Porteous. Chaque infirmière suivra un cours de formation en ligne sur l’évaluation de la santé physique et mentale. Des membres du personnel seront sur place pour offrir leur soutien. Cela sera suivi d’un atelier pratique d’une journée. Nous avons incorporé de la rétroaction sur l’Audit des Plans thérapeutiques infirmiers de l’an dernier afin de rendre l’expérience la plus efficace possible.
Une fois la formation terminée, les infirmières recevront-elles du soutien, pendant qu’elles perfectionneront leurs compétences ?
Absolument. En plus d’offrir de la formation en ligne et des ateliers, la Direction des soins infirmiers lancera un nouveau guide d’évaluation, l’automne prochain. Ce guide fournira de l’information détaillée sur la façon de procéder à une évaluation globale de la santé. Intitulé «Guide d’évaluation en soins infirmiers», il sera utilisé dans tous les départements et services internes et externes du Douglas, et ce sera la norme que devra suivre chaque unité. De plus, toutes les infirmières (de jour, de soir et de nuit) pourront compter sur des personnes-ressources en tout temps.
Un dernier mot, en terminant ?
En tant qu’infirmières autorisées, il nous incombe de procéder à une évaluation complète de la santé physique et mentale de nos clients. Dans l’exercice de la profession, au Douglas, nous avons décelé la nécessité de perfectionner ces compétences. La combinaison de formation en ligne et d’ateliers, étayée par notre nouveau «Guide d’évaluation en soins infirmiers» et nos personnes-ressources, permettra de répondre à ce besoin et de faire progresser la pratique des soins infirmiers à la grandeur de l’Institut