30-01-2006

Inné, acquis ou les deux?
De nouvelles installations au Douglas, d’une valeur de 6 M$, permettront d’aider à comprendre les causes de la maladie mentale

Montréal, le 30 janvier 2006 – Une personne sur quatre connaîtra un diagnostic de maladie mentale au cours de sa vie. Certaines arriveront à fonctionner normalement alors que d’autres s’enliseront. L’objectif du nouveau Centre de neurophénotypage du Centre de recherche de l’Hôpital Douglas est de comprendre pourquoi il en est ainsi. De concert avec le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec, avec la Fondation de l’Hôpital Douglas et avec la collaboration de la faculté de médecine de l’Université McGill, ce but est encore plus près.

La contribution de cinq millions de dollars du ministère, annoncée aujourd’hui, et celle d’un million de dollars de la Fondation de l’Hôpital Douglas faciliteront la construction d’installations animalières et de recherche de pointe pour répondre aux besoins de plus de 60 chercheurs de renommée internationale et de 180 étudiants universitaires et post-gradués. Ce nouveau centre, à la fine pointe de la technologie, permettra non seulement aux chercheurs d’avoir une meilleure compréhension des maladies mentales mais aussi de comprendre comment mieux les traiter.

« Les dernières années ont été marquées par d’immenses progrès dans l’identification des facteurs génétiques de la maladie mentale », explique Claire-Dominique Walker, Ph.D., directrice du Centre de neurophénotypage. « Cependant, il est important de se rappeler qu’il y a des facteurs environnementaux et des facteurs génétiques impliqués dans le développement d’une maladie mentale; c’est l’interaction entre les deux qui détermine l’apparition ou la résilience de la maladie.

« Ce nouveau centre nous permettra d’étudier ces deux aspects de la maladie… une perspective passionnante », précise Mme Walker. Par exemple, en recréant des environnements naturels, les chercheurs du Douglas pourront déterminer dans quelle mesure les pressions sociales peuvent précipiter une dépression. En contrepartie, les équipes étudieront si une prédisposition génétique à la schizophrénie peut être inhibée par un environnement réconfortant, des réseaux sociaux, etc. Les nouvelles installations leur permettront de mieux explorer des modèles animaux de pathologies humaines comme la malade d’Alzheimer et d’identifier, par des tests plus subtils, certains des facteurs environnementaux qui déclenchent l’expression de la maladie.

« Le travail effectué au centre bénéficiera directement aux patients, ajoute Rémi Quirion, Ph.D., directeur scientifique au Centre de recherche de l’Hôpital Douglas. Par exemple, bon nombre de nos chercheurs s’intéressent au rôle que joue la génétique dans la réaction aux médicaments. Nous serons en mesure d’évaluer pourquoi certains produits sont plus efficaces chez certaines personnes. Cela mènera éventuellement à des stratégies médicamenteuses adaptées à chaque patient et donc, à un meilleur traitement de la maladie. La recherche servira particulièrement les patients qui présentent des troubles de l’humeur, d’anxiété et d’impulsivité, la démence et la maladie d’Alzheimer et la schizophrénie. »

Le Centre de neurophénotypage, dont la construction débutera cet automne, s’étendra sur plus de 15 000 pieds carrés et sera muni d’équipements spécialisés, dont :
- de plus grands espaces pour les animaux;
- des environnements spécialisés pour les animaux (stériles ou semi-naturels);
- des laboratoires d’analyse comportementale;
- des salles d’analyse de tissus;
- des salles de traitement génétique.

«Fidèle à notre triple mission de soins, d’enseignement et de recherche, la Fondation de l’Hôpital Douglas est fière de soutenir un des projets les plus innovateurs de recherche en neurosciences, le Centre de neurophénotypage », explique Jane H. Lalonde, présidente et chef de l’exploitation de la Fondation de l’Hôpital Douglas. « Nous avons la conviction qu’investir dans ce centre – le seul en son genre au Québec – mènera à de meilleurs traitements et thérapies pour les personnes souffrant de maladies mentales et contribuera à prévenir l’apparition de maladies chez les personnes à risque », conclut Mme Lalonde.

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Source : Christine Zeindler