Entrevue avec Jacques Hendlisz, directeur général
20-05-2008
Bien que le directeur général, Jacques Hendlisz, adore cuisiner, sa première passion demeure le Douglas : promouvoir l’excellence, bâtir sa réputation et encadrer son développement. Nous lui avons demandé : « Que mijotez-vous? », en faisant allusion aux objectifs fixés pour 2008-2009. Ses trois « plats principaux » sont :
- implanter le Plan d’action en santé mentale et améliorer l'accès aux soins et aux services;
- accroître le financement des services de 2e et de 3e lignes;
- continuer d’évoluer en tant qu’institut et nous assurer de répondre aux critères requis au maintien de ce statut.
À propos du Plan d’action en santé mentale, quels sont les principaux défis pour 2008-2009?
Le but premier est de soutenir les services de 1re ligne en y transférant des personnes compétentes. Ce travail est accompli sous le leadership d’Amparo Garcia et de Jean-Bernard Trudeau, M.D., en collaboration avec nos huit programmes clientèles.
Nous devons aussi nous assurer que nos psychiatres offrent leur soutien et transmettent leurs connaissances aux médecins qui oeuvrent en 1re ligne. Une récente étude, réalisée par Marie-Josée Fleury, chercheuse au Douglas, affirme que les médecins qui travaillent en 1re ligne discutent rarement avec les experts en santé mentale. Considérant qu’environ 25 % de leur clientèle souffrent de problèmes de santé mentale, nous devons soutenir davantage les médecins de 1re ligne et continuer d’améliorer les services de 2e et de 3e lignes.
Pour ce qui est de la nécessité d’accroître le financement des services de 2e et de 3e lignes au Douglas, quelle est la situation actuelle et comment allez-vous y remédier?
Nous croyons que le gouvernement a sous-estimé les fonds nécessaires aux services de 2e et de 3e lignes. Ce financement est crucial si l’on veut remplir les mandats ambitieux de l’Institut et rémunérer le personnel en conséquence. Ces mandats consistent à travailler au sein du RUIS McGill, lequel dessert la clientèle de la région de Montréal et des régions plus éloignées du Québec, comme le Nunavut et l’Abitibi-Témiscamingue, ainsi qu’à transférer les connaissances aux médecins de 1re ligne à l’échelle de la région géographique que nous desservons. Si nous voulons satisfaire ces besoins, nous devons prier le gouvernement d’accroître son financement.
L’un de vos buts principaux consiste à encadrer le développement du Douglas en tant qu’institut et à vous assurer qu’il conserve ce statut. Comment comptez-vous atteindre ce but?
Il y a deux ans, lorsque le gouvernement a conféré le statut d’institut au Douglas, cela a contribué à élargir notre mandat sur le plan de l’enseignement, de la recherche et de l’évaluation des technologies. L’expertise du Douglas dans ces domaines doit continuer de s’accroître, en améliorant du même coup l’accès aux services.
De plus, nous devons continuer de répondre aux critères fixés par le gouvernement afin de nous assurer de maintenir notre statut d’institut. Nous allons remettre très bientôt au gouvernement un rapport afin de faire état des progrès réalisés à ce jour.
Cette année, un défi particulier se présente à nous en ce qui a trait à l’enseignement : nous devons renégocier notre relation avec les universités, qui relèvent habituellement de cet aspect du mandat, afin de renforcer notre rôle dans ce domaine.
The “Gazette” publiait récemment un article intéressant concernant votre « performance » du mardi soir comme cuisiner au restaurant Alex H. Y a-t-il des similitudes entre le travail au Douglas et celui de cuisinier?
Absolument! Le personnel de la cuisine doit bien travailler en équipe, créer un produit d’excellente qualité et servir les clients le plus rapidement possible. Lorsqu’il est question d’offrir des services de qualité en santé mentale, les mêmes règles s’appliquent. Je suis fier de l’équipe du Douglas qui fait un excellent travail dans chacun des domaines. De plus, le personnel cherche toujours de nouvelles façons de s’améliorer. C’est « l’ingrédient spécial » du Douglas pour une recette réussie!