Pourquoi ne pas aménager le nouvel Institut dans les bâtiments existants?
Les bâtiments sont vétustes et présentent des problèmes fonctionnels majeurs. Des travaux importants et coûteux seraient requis pour assurer le bon état des bâtiments, que ce soit l’enveloppe extérieure, le fenestrage, le système électrique ou de chauffage. La configuration actuelle ne favorise ni le respect ou le confort du patient ni l’utilisation optimale des espaces. La dispersion géographique des bâtiments, en plus de présenter des ennuis pour la clientèle qui doit se rendre aux différents pavillons, crée des gaspillages en temps de déplacement des employés et en coûts de fonctionnement. Cette configuration empêche aussi une réelle intégration de la recherche et des soins. Enfin, la structure en bois des bâtiments présente un risque d’incendie, particulièrement le pavillon Perry qui héberge la banque de cerveaux.
En quoi les bâtiments existants ne conviennent plus aux pratiques cliniques actuelles?
Aujourd’hui, l’hôpital psychiatrique est devenu un vrai centre spécialisé qui offre des services cliniques à une clientèle avec des problèmes complexes. Il vise le rétablissement et l'intégration des personnes dans la communauté. Ce changement de rôle requiert un environnement guérissant qui facilite les interactions entre les équipes de l’hôpital, du centre de recherche et des partenaires externes.
Est-ce possible que le projet de modernisation du Douglas ne se réalise pas?
Étant donné la condition actuelle de nos bâtiments et des besoins croissants de l’Institut, nous sommes optimistes quant à sa réalisation. Fondé sur les principes d’environnement guérissant et sur les valeurs du rétablissement, ce projet constitue un avancement pour la santé mentale au Québec et permettra d’améliorer la qualité de vie des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale.
Est-ce que d’autres emplacements que celui du boulevard Champlain ont été envisagés?
Oui, l’emplacement sur le boulevard LaSalle a été envisagé, mais l’orientation du soleil ne répondait pas aux conditions d’un environnement guérissant. De plus, l’accès au fleuve aurait été limité pour les usagers si cet emplacement avait été retenu.
L’Institut Douglas a aussi envisagé de construire des bâtiments neufs qui auraient été reliés aux bâtiments existants, mais cela comporte des problèmes majeurs : un coût de rénovation exorbitant pour finir avec les mêmes problèmes d’exiguïté, de configuration par programme, de travail en silo, de manque d’intégration entre la recherche et les soins et de manque de sécurité de pavillons construits en bois et vieillissants.
Que va-t-il arriver aux bâtiments existants?
La Ville de Montréal a mis sur pied un comité du patrimoine afin d’évaluer la valeur patrimoniale de certains des bâtiments du Douglas. La communauté sera sondée afin de déterminer à quoi serviront les bâtiments une fois que l’Institut les aura libérés. L’Institut Douglas souhaite maximiser l’utilisation des espaces verts par la communauté et donner une vocation communautaire aux bâtiments qui seront libérés.
Avez-vous commandé des études d’un architecte en intégration du patrimoine?
Les études ont été produites par des architectes reconnus qui avaient comme mandat de trouver la meilleure solution clinique au moindre coût. Si le Douglas avait pu rénover ses bâtiments existants, il l’aurait fait. Mais ce n’est pas la conclusion à laquelle sont arrivés les architectes embauchés. Consultez l’étude complète
Est-ce réellement impossible de rénover les pavillons actuels ?
Il est impossible de rénover les pavillons actuels. L’analyse des infrastructures existantes conclut que les bâtiments n’offrent aucun potentiel de réaménagement, de reconfiguration ou de rénovation clinique. En fait, les infrastructures actuelles ne répondent ni aux normes de construction d’un hôpital, ni aux exigences de l’approche en santé mentale d’aujourd’hui, ni à la mission d’institut universitaire.
Dans l’Étude de préfaisabilité (mai 2009), toutes les options ont été considérées : le statu quo, l’amélioration des services actuels, des investissements majeurs en rénovation et en maintien d’actifs ainsi que des investissements majeurs en transformation des pavillons. La conclusion est que l’Institut Douglas a atteint les limites des adaptations qu’il peut faire aux bâtiments et que les installations actuelles, malgré les rénovations réalisées au cours des années ne sont plus en mesure de :
- fournir les espaces nécessaires
- fournir un environnement sécuritaire et adéquat pour une clientèle jeunesse
- soutenir l’approche clinique visant le rétablissement
- faciliter la progression des soins de l’interne vers l’ambulatoire et la communauté
- favoriser les interactions avec les CSSS et les partenaires communautaires
- soutenir l’intégration des pratiques cliniques, d’enseignement, de recherche, d’évaluation des technologies et de transfert des connaissances
Qu’est-ce que le projet de modernisation du Douglas?
L’Institut Douglas vise à offrir les meilleurs services spécialisés de santé mentale au Québec et cela demande plus qu’une mise à niveau de ses bâtiments vétustes, mais la création d’un véritable lieu intégré de soins, de recherche et d’enseignement qui offre au patient des traitements de pointe dans un environnement guérissant basé sur les meilleures pratiques.
Comment justifiez-vous la modernisation du Douglas?
L’hôpital Douglas a été construit entre 1881 et 1966 alors qu’il hébergeait plus de 1 900 patients répartis dans 34 bâtiments selon l’approche asilaire de l’époque. Le Douglas a depuis acquis le statut d’Institut et est devenu un lieu de traitement spécialisé, de développement de pratiques de pointe et de transfert des connaissances. Son environnement doit être orienté non pas vers l’isolement du patient, mais plutôt vers son rétablissement, en partenariat avec la communauté.
Qu’est-ce qu’un environnement guérissant?
Un environnement guérissant c’est un milieu propice au rétablissement qui met l’accent sur :
- le concept de « village » qui permet au patient de passer d’une unité de soins (maison), aux services ambulatoires (voisinage) et aux locaux communs (centre-ville). Le patient peut accéder aux différentes zones selon l’évolution de sa maladie, se préparant ainsi à réintégrer la communauté
- un atrium central, éclairé, vert et sécuritaire, partagé avec la communauté verdunoise
- des cours intérieures et extérieures, ouvertes ou sécurisées, au même étage que les services thérapeutiques ou les unités de soins
- une orientation des édifices qui maximise l’éclairage naturel
Quel impact aura la construction sur les résidents avoisinants?
Le calendrier de construction n’est pas encore défini. Mais les voisins auront la possibilité de participer au comité consultatif de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) pour trouver, avec l’institut Douglas, des moyens de réduire l’impact du projet sur la vie de quartier.
À quelle distance des maisons ce bâtiment sera-t-il construit? Est-ce que les résidents les plus prêts verront leur vue obstruée par celui-ci?
Originalement prévu à proximité de l’avenue Stephens, l’Institut Douglas envisage plutôt de le construire en bordure du boulevard Champlain, conservant ainsi la vue sur le parc pour les résidents limitrophes. De plus, un aménagement paysagé sera développé en collaboration avec les voisins pour protéger la vue de ces derniers.
A-t-on évalué l’impact de ce bâtiment sur la circulation déjà difficile dans le secteur?
L’impact sur la circulation automobile sera aussi évalué par la Ville de Montréal et ses arrondissements en temps et lieu.
Est-ce que l’accès au stationnement sera conservé?
L’accès au stationnement, comme d’autres enjeux, sera évalué lorsque le projet sera dans une phase plus avancée. Les voisins immédiats peuvent toutefois être rassurés, les vignettes de stationnement seront toujours disponibles.
Est-ce que le parc demeurera accessible durant la construction?
Oui, la communauté de Verdun pourra fréquenter le parc durant les travaux.
Est-ce que le gouvernement a accepté de financer le projet en entier?
Le projet de modernisation requiert des investissements importants. Nous prévoyons que le volet de construction touchant le Centre de recherche pourra faire l’objet de demandes de subvention auprès d’organismes fédéraux et provinciaux, ainsi que du ministère des Finances et de l’Économie du Québec. Nous avons aussi entamé des démarches auprès de la Fondation de l’Institut Douglas.
Quand la construction va-t-elle commencer?
Nous ne sommes pas en mesure de répondre par une date exacte, mais nous estimons que la première pelletée de terre n’aura pas lieu avant 2017.
Y aura-t-il des condos dans le projet?
L’Institut Douglas n’a aucune intention de vendre ses terrains pour construire des condominiums. Ni aujourd’hui ni dans le futur.
Quelles sont les étapes du processus gouvernemental?
L’échéancier de réalisation du projet, après l’acceptation du Dossier de présentation stratégique, est évalué à environ 6 ans et demi. Cet échéancier tient compte de la préparation d’un plan fonctionnel et technique détaillé (environ six mois), de l’élaboration et de l’approbation du dossier d’affaires initial et du dossier d’affaires final (environ un an chaque) et de l’exécution des travaux de construction (environ quatre ans).
Sur quelles études vos recommandations sont-elles fondées?
Les recommandations sont basées sur les études suivantes, toutes disponibles sur la page web Comité de bon voisinage.
- Étude de préfaisabilité – Rapport final (28 mai 2009)
- Étude de préfaisabilité – Addendum (Mise à jour en mai 2012)
- Plan clinique et académique (janvier 2013)
- Étude du potentiel d’intérêt patrimonial des édifices existants de l’Institut universitaire pour la [sic] santé mentale Douglas (juin 2012)
- Aménagement du terrain entourant l’Hôpital Douglas – Caractérisation de l’état de référence et concepts d’aménagement (juillet 2012)
- Dossier de présentation stratégique