24-07-2006

La note ci-dessous donne suite à la réplique de Katia Gagnon qui paraît dans La Presse du lundi 24 juillet, suite à la publication de la lettre envoyée par Jacques Hendlisz, directeur général de l’Hôpital Douglas et Dr. Mimi Israël, chef du département de psychiatrie, à l’éditeur de La Presse

Montréal, le lundi 24 juillet 2006 - Le récent article de Katia Gagnon (30 juin), journaliste à La Presse, concernant le code postal de la santé mentale, fait fi d’informations importantes qui méritent d’être expliquées afin que les personnes intéressées puissent avoir une compréhension juste de la réalité.


  1. Katia Gagnon dit que le Douglas (et autres institutions) discrimine les patients à traiter selon l’endroit où ils habitent (code postal).

    C'est faux. Le Douglas accepte et traite quiconque désire recevoir des services en psychiatrie, quel que soit le lieu de provenance des personnes. Qui plus est, la nature des soins que nous offrons au Douglas nous amène depuis déjà longtemps à offrir des services à des gens provenant de partout au Québec.

  2. Katia Gagnon met en doute la procédure établie au Douglas pour la prise de rendez-vous.

    L’Hôpital Douglas offre des services spécialisés de 2e et de 3e ligne en psychiatrie. Tout comme un service spécialisé en médecine physique –la cardiologie par exemple- les personnes désirant recevoir un service spécialisé au Douglas doivent avoir une référence de leur médecin. Le Module Évaluation Liaison (MEL) de l’Hôpital Douglas, là où les deux groupes communautaires ont appelé pour avoir un rendez-vous, a été mis en place il y a deux ans et agit comme la porte d’entrée de toutes les références des médecins ou personnes désirant recevoir des traitements au Douglas.

    Ce service reçoit de 50 à 100 appels par jour. Si la secrétaire assignée à ce poste n’est pas disponible pour répondre au téléphone au moment de l’appel, les personnes peuvent laisser un message vocal et celle-ci les rappellera dans les plus brefs délais. Sinon, ils ont la possibilité d’entendre le message qui indique la procédure à suivre pour obtenir un rendez-vous et ouvrir un dossier. Ceci a été conçu pour assurer une meilleure efficacité du service et pour servir le plus de personnes possible. Grâce à ce message et les indications détaillées que l’on y retrouve, nous avons remarqué une nette amélioration des informations qui nous sont transmises et ceci nous permet de traiter les dossiers plus rapidement et d’offrir un meilleur service à plus de gens.

  3. Katia Gagnon et les deux groupes communautaires voudraient que quiconque le désire puisse prendre un rendez-vous avec un médecin spécialiste du Douglas.

    Katia Gagnon et les deux groupes communautaires ne comprennent pas comment fonctionne un hôpital spécialisé. L’Hôpital Douglas ne peut pas fixer de rendez-vous avec une personne tant que nous n’avons pas reçu une référence d’un médecin avec tous les renseignements nécessaires (ceux qui sont demandés dans le message vocal du MEL). Ont-ils déjà tenté d’obtenir un rendez-vous auprès d’un cardiologue, sans renseignements et sans référence de leur médecin généraliste? Ce qu’ils proposent engorgerait davantage le système de santé mentale et nous empêcherait de remplir notre mission, soit de traiter les personnes les plus malades qui ont besoin de services spécialisés de 2e et de 3e ligne.

  4. Katia Gagnon et les deux groupes communautaires estiment douteux de laisser des informations au garde de sécurité

    Si Katia Gagnon et les deux groupes communautaires étaient au Douglas, ils auraient compris que les bureaux du MEL sont situés dans le pavillon Reed qui abrite également l’Urgence psychiatrique de l’Hôpital Douglas. Pour des raisons évidentes de confidentialité et de sécurité, un poste de garde de sécurité est placé à l’entrée et agit comme bureau d’accueil. Puisque nous ne pouvons simplement pas avoir de multiples va-et-vient dans cet édifice, nous demandons aux gens qui désirent apporter leur dossier en mains propres au Douglas (la majorité nous sont envoyés par télécopieur ou par la poste), de le remettre au garde de sécurité. Ceci est fait en toute confidentialité et le garde le livre au MEL dès sa réception. Cette procédure fonctionne très bien compte tenu des limites de nos installations physiques.

  5. Katia Gagnon estime avoir fait tout en son pouvoir pour recueillir les commentaires du Douglas avant de publier l’article.

    Katia Gagnon indique qu’elle a appelé plusieurs numéros et, là où elle le pouvait, a laissé des messages. Or, tous les numéros mènent à des boîtes vocales et seulement un message a été laissé par Katia Gagnon sur la boîte vocale d’un cellulaire. La responsable des communications n’a jamais eu vent qu’elle essayait d’avoir des informations puisque Mme Gagnon n’a laissé aucun message sur ses boîtes vocales. Nous estimons que Katia Gagnon n’a pas fait les démarches requises pour tenter d’obtenir le point de vue de l’Hôpital Douglas, démarches qui auraient pu éviter de porter préjudice à l’établissement et éviter cette confusion.