Nouvelles
Réduire les chutes : Une solution Douglas
28-02-2007
Pouvons-nous réduire le nombre de chutes chez les patients âgés?
Un ensemble de lignes directrices plus rigoureuses et un outil d’évaluation des chutes, développé au Douglas, peuvent nous donner un bon coup de main.
Une priorité
Depuis quelques années, le Douglas accorde une grande priorité à la réduction du nombre de chutes accidentelles chez les patients gérontopsychiatriques. Selon Michel Laverdure, chef clinico-administratif de l’Unité de réadaptation psychosociale de gérontopsychiatrie, plusieurs raisons expliquent cette décision. « Les chutes peuvent causer de la douleur, de l’anxiété et diverses blessures comme des fractures de la hanche, par exemple. À long terme, elles peuvent diminuer la qualité de vie des patients et réduire leur espérance de vie. Les chutes peuvent aussi entraver les soins à fournir à d’autres patients dans le besoin. Les personnes qui ne nécessitent plus notre expertise psychiatrique, mais qui occupent un lit en raison d’une blessure, prennent la place de ceux qui patientent sur la liste d’attente ».
Des directives plus rigoureuses
La première étape pour réduire le nombre de chutes a été d’établir une définition claire et unique du terme « chute », afin qu’il soit employé de la même façon à travers le Douglas. Jusqu’à récemment, le terme « chute » était défini différemment d’une unité à l’autre, faussant ainsi l’exactitude des rapports. En 2005, une définition précise du terme « chute » a été approuvée par le Comité novateur sentinelle de la prévention des chutes (CONSEP) – un comité de la Division de gérontopsychiatrie du Douglas dont le mandat est de développer et d’appliquer les meilleures pratiques en ce qui a trait à la prévention des chutes.
Le CONSEP a observé une augmentation du nombre de chutes rapportées entre 2003 et 2006. Michel Laverdure confirme que ces résultats peuvent s’expliquer par 1) le manque d’un outil d’évaluation des chutes à travers tout l’Hôpital; 2) l’utilisation d’un outil qui est seulement adapté pour des patients qui nécessitent des soins de longue durée; 3) le fait que les problèmes physiques et psychiatriques des patients âgés que le Douglas traite présentement sont plus aigus qu’auparavant. Au cours des derniers mois, le nombre de chutes semble s’être stabilisé – une tendance à maintenir pour l’avenir.
Un meilleur outil
La deuxième étape pour réduire le nombre de chutes a été de créer un outil d’évaluation afin de pouvoir identifier tous les patients exposés aux chutes et de mesurer les risques : élevés, modérés ou faibles, mais significatifs. Cet outil est devenu nécessaire quand Michel Laverdure et son équipe ont découvert, en 2003, que l’outil d’évaluation existant était inadéquat. Dix-huit pour cent des patients de l’Unité auraient dû être identifiés comme faiblement, mais significativement, à risque. Réalisant la possibilité d’innovation, Michel Laverdure et la chercheuse, Natasha Rajah, Ph.D., du Centre de recherche du Douglas, ont mis leurs efforts en commun pour créer un nouvel outil d’évaluation : « The Geriatric Psychiatry Fall Risk Assessment tool (GP-FRAT) ».
Depuis novembre 2006, cet outil est mis à l’essai. Une équipe de quatre personnes expérimente le GP-FRAT auprès de 150 patients. Deux employés utilisent l’ancienne méthode d’évaluation et deux autres emploient le nouvel outil afin de déterminer laquelle des méthodes est la plus précise. Le comité CONSEP étudiera les résultats en 2008.
Possibilités prometteuses
Si l’étude confirme que le GP-FRAT est meilleur, les possibilités qu’offrira cette méthode sont prometteuses. Les autres hôpitaux psychiatriques, les centres de soins de longue durée et les autres institutions de santé, fortement préoccupés par le nombre de chutes dans leur établissement, ont déjà manifesté un intérêt marqué pour le GP-FRAT.
Plus encore : l’utilisation du GP-FRAT ne se limite pas nécessairement à une clientèle âgée. Des patients adultes de tous les âges, souffrant ou non de troubles de santé mentale, peuvent bénéficier des bienfaits de cet outil.
Les résultats sont attendus avec grande impatience.
Photo - L’équipe CONSEP (à partir de la gauche) : Louise Laflamme, infirmière; Louise Beauvais, infirmière clinicienne spécialisée; Michel Laverdure, chef clinico-administratif; Maureen Stafford, travailleuse sociale; stagiaire; Danielle Thisdale, commis senior. Absents: Linda Derouin et Natalie Strychowsky, ergothérapeutes
Un ensemble de lignes directrices plus rigoureuses et un outil d’évaluation des chutes, développé au Douglas, peuvent nous donner un bon coup de main.
Une priorité
Depuis quelques années, le Douglas accorde une grande priorité à la réduction du nombre de chutes accidentelles chez les patients gérontopsychiatriques. Selon Michel Laverdure, chef clinico-administratif de l’Unité de réadaptation psychosociale de gérontopsychiatrie, plusieurs raisons expliquent cette décision. « Les chutes peuvent causer de la douleur, de l’anxiété et diverses blessures comme des fractures de la hanche, par exemple. À long terme, elles peuvent diminuer la qualité de vie des patients et réduire leur espérance de vie. Les chutes peuvent aussi entraver les soins à fournir à d’autres patients dans le besoin. Les personnes qui ne nécessitent plus notre expertise psychiatrique, mais qui occupent un lit en raison d’une blessure, prennent la place de ceux qui patientent sur la liste d’attente ».
Des directives plus rigoureuses
La première étape pour réduire le nombre de chutes a été d’établir une définition claire et unique du terme « chute », afin qu’il soit employé de la même façon à travers le Douglas. Jusqu’à récemment, le terme « chute » était défini différemment d’une unité à l’autre, faussant ainsi l’exactitude des rapports. En 2005, une définition précise du terme « chute » a été approuvée par le Comité novateur sentinelle de la prévention des chutes (CONSEP) – un comité de la Division de gérontopsychiatrie du Douglas dont le mandat est de développer et d’appliquer les meilleures pratiques en ce qui a trait à la prévention des chutes.
Le CONSEP a observé une augmentation du nombre de chutes rapportées entre 2003 et 2006. Michel Laverdure confirme que ces résultats peuvent s’expliquer par 1) le manque d’un outil d’évaluation des chutes à travers tout l’Hôpital; 2) l’utilisation d’un outil qui est seulement adapté pour des patients qui nécessitent des soins de longue durée; 3) le fait que les problèmes physiques et psychiatriques des patients âgés que le Douglas traite présentement sont plus aigus qu’auparavant. Au cours des derniers mois, le nombre de chutes semble s’être stabilisé – une tendance à maintenir pour l’avenir.
Un meilleur outil
La deuxième étape pour réduire le nombre de chutes a été de créer un outil d’évaluation afin de pouvoir identifier tous les patients exposés aux chutes et de mesurer les risques : élevés, modérés ou faibles, mais significatifs. Cet outil est devenu nécessaire quand Michel Laverdure et son équipe ont découvert, en 2003, que l’outil d’évaluation existant était inadéquat. Dix-huit pour cent des patients de l’Unité auraient dû être identifiés comme faiblement, mais significativement, à risque. Réalisant la possibilité d’innovation, Michel Laverdure et la chercheuse, Natasha Rajah, Ph.D., du Centre de recherche du Douglas, ont mis leurs efforts en commun pour créer un nouvel outil d’évaluation : « The Geriatric Psychiatry Fall Risk Assessment tool (GP-FRAT) ».
Depuis novembre 2006, cet outil est mis à l’essai. Une équipe de quatre personnes expérimente le GP-FRAT auprès de 150 patients. Deux employés utilisent l’ancienne méthode d’évaluation et deux autres emploient le nouvel outil afin de déterminer laquelle des méthodes est la plus précise. Le comité CONSEP étudiera les résultats en 2008.
Possibilités prometteuses
Si l’étude confirme que le GP-FRAT est meilleur, les possibilités qu’offrira cette méthode sont prometteuses. Les autres hôpitaux psychiatriques, les centres de soins de longue durée et les autres institutions de santé, fortement préoccupés par le nombre de chutes dans leur établissement, ont déjà manifesté un intérêt marqué pour le GP-FRAT.
Plus encore : l’utilisation du GP-FRAT ne se limite pas nécessairement à une clientèle âgée. Des patients adultes de tous les âges, souffrant ou non de troubles de santé mentale, peuvent bénéficier des bienfaits de cet outil.
Les résultats sont attendus avec grande impatience.
Photo - L’équipe CONSEP (à partir de la gauche) : Louise Laflamme, infirmière; Louise Beauvais, infirmière clinicienne spécialisée; Michel Laverdure, chef clinico-administratif; Maureen Stafford, travailleuse sociale; stagiaire; Danielle Thisdale, commis senior. Absents: Linda Derouin et Natalie Strychowsky, ergothérapeutes