10-07-2007


Un colloque international sur le stress aura lieu à Montréal du 11 au 14 juillet 2007 afin de commémorer le centenaire de la naissance du chercheur Hans Selye, à qui l’on doit ce terme désormais si familier : le stress.

L’Institut universitaire en santé mentale Douglas participe à son organisation, en collaboration avec la Fondation Hans Selye, le CHU Sainte-Justine, l’University of California, Los Angeles (UCLA), l’Université McGill et l’Université de Montréal.

Près de 120 chercheurs et cliniciens parmi les plus respectés dans le monde se donnent rendez-vous à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM) afin de partager leurs connaissances et discuter des plus récentes avancées scientifiques dans le domaine de la recherche sur le stress. Les éventuelles applications cliniques pouvant découler de ces découvertes scientifiques seront aussi au menu du programme.

On y discutera, entre autres, des découvertes liées aux mécanismes du stress au niveau moléculaire ainsi qu’aux stratégies pharmacologiques destinées à réduire le stress. Des experts présenteront des travaux de recherche signalant les altérations des systèmes endocriniens, comportementaux, immunitaires et biologiques attribuables au stress.

L’héritage de Hans Selye et la présence de Roger Guillemin, prix Nobel.

Un invité de marque, le professeur Roger Guillemin, récipiendaire du prix Nobel de médecine en 1977, s’adressera jeudi aux participants et tracera un portrait de l’étude du stress de l’époque du Selye à aujourd’hui. Cette discipline doit beaucoup à Hans Selye, non seulement en regard de son legs scientifique mais parce qu’il est, en quelque sorte, le « père » des sciences qui étudient les causes et les conséquences du stress sur nos vies.

C’est en 1936, alors qu’il est à l’Université McGill, que ce chercheur d’origine autro-hongroise publie un article dans lequel il conçoit le terme « stress », identifiant ainsi un syndrome d’adaptation du métabolisme. Il consacrera près de cinquante ans à l’étude du stress à l’Université McGill et à l’Université de Montréal, où il a fondé l’Institut de médecine et de chirurgie expérimentales (IMCE). Il s’éteindra en 1982.

Le Douglas : chef de file dans la recherche, l’enseignement et les soins en santé mentale

Le Centre d’études sur le stress humain du Douglas poursuit ses travaux de recherche dans l’esprit de l’héritage légué par Hans Selye. Dirigé par Sonia Lupien, Ph.D., le centre contribue non seulement à stimuler la recherche scientifique mais il participe aussi à transmettre ces connaissances au grand public tel que Hans Selye l’a fait à son époque. Le chercheur a publié des livres ayant connu un grand succès de diffusion dont « Stress without distress ». Le Centre d’Études sur le Stress Humain du Douglas est aussi un centre de référence unique pour les chercheurs et les cliniciens qui veulent évaluer leurs programmes d’intervention.

Le Douglas participe activement au Symposium. Rémi Quirion O.C., Ph.D, FRSC C.Q., MS, directeur scientifique du Douglas, professeur au département de Psychiatrie de l’Université McGill et directeur scientifique de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies (INSMT) et Michael J. Meaney, Ph.D., directeur scientifique adjoint du Douglas, professeur James McGill aux Départements de psychiatrie et de neurologie et neurochirurgie de l’Université McGilll et directeur du Programme de recherche sur le comportement, les gènes et l'environnement siègent tous deux au comité scientifique du symposium aux côtés de leurs collègues canadiens, européens et américains. Les deux présideront aussi un forum de discussion.

Quatre chercheurs du Douglas donneront des conférences à l’occasion de ce symposium :

  • Sonia Lupien,Ph.D., directrice du Centre d’études sur le stress humain du Douglas, co-directrice, Centre McGill d'études sur le vieillissement. Professeure agrégée au département de psychiatrie de l’Université McGill.
  • Suzanne King, Ph.D., directrice, Division de recherche psychosociale, Institut Douglas, directrice, Centre McGill pour la recherche sur la schizophrénie
  • Claire-Dominique Walker Ph.D., directrice, Division de recherche en neurosciences, Institut Douglas et co-directrice du Centre d’Études sur le Stress Humain du Douglas
  • Un chercheur du groupe de Jens Pruessner, Ph.D., directeur de recherche sur le vieillissement et la maladie d’Alzheimer. Directeur associé au Centre d’études sur le stress humain.

Il est important de souligner que les travaux des chercheurs et chercheuses du Douglas reçoivent l’appui financier de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies, un des treize Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

Horaire des présentations des chercheurs du Douglas
(en anglais)

Mercredi 11 juillet, 14 h , UQAM, salle SH 3420
Sonia Lupien, Ph.D.,
« L’effet d’un statut économique faible sur les enfants et les adultes âgés »

Mercredi 11 juillet, 15 h 30, UQAM, salle SH 3420
Suzanne king, Ph.D.,
“Les effets d’une catastrophe naturelle sur le foetus : Projet tempête du verglas (Project Ice Storm) »

Jeudi 12 juillet, 14 h3 0, UQAM, salle SH 3420
Michael J. Meaney, Ph.D.,
« Séparation maternelle, réactivité au stress et voies CRF-ergiques dans le cerveau »

Vendredi, 13 juillet, 9 h 30, UQUAM, salle SH 3420
Groupe de Jens Pruessner, Ph.D.,
« Associations entre stress et mémoire liées à l’hippocampe. Étude en neuroimagerie fonctionelle. »

Vendredi 13 juillet, 10 h 45, UQAM, salle SH 3420
Claire-Dominique Walker, Ph.D.,
« Les conséquences à long terme d’une diète riche en gras au cours de la période périnatale sur la réactivité au stress »