27-07-2009
Le Service des auxiliaires de l'Institut Douglas a été créé il y a 50 ans. Et ce fut tout un parcours. Les auxiliaires bénévoles se sont liés d'amitié avec des milliers de patients de l'Institut, au cours des cinquante dernières années. Leur mandat, si simple et si noble, est d'améliorer la qualité de vie des patients.
À l'occasion du 50e anniversaire du Service des auxiliaires bénévoles, sa présidente, Mary Campbell, a gracieusement accepté de nous parler des défis que les auxiliaires ont eus à relever et des succès qu'ils ont remportés, hier et aujourd'hui.
Q : Mary, tout d'abord, félicitations à tous les auxiliaires bénévoles à l'occasion de leur 50e anniversaire.
M.C. : Merci! Année après année, les auxiliaires bénévoles offrent généreusement leur temps et leurs compétences, et ils demeurent fidèles, même en période difficile. Ce sont des héros méconnus de l'Institut.
Q : À propos des périodes difficiles, pourriez-vous nous donner une idée des défis auxquels les auxiliaires ont dû faire face, lors de la création du service, en 1959?
M.C. : Eh bien, il y avait environ 1 500 patients, dont plusieurs vivaient dans des unités verrouillées.
Les besoins étaient énormes. Dès le début, le mandat des auxiliaires a été concentré sur la satisfaction des besoins quotidiens des patients. Notre « Magasin du coin » et notre « Casse-croûte » ont ouvert leurs portes à peu près à cette époque. Il y a eu de nombreux projets emballants : des excursions d'une journée et du camping, des cadeaux pour tous les patients à Noël, et un Programme de parrainage visant à créer des liens entre les membres du grand public et des patients, pour n'en nommer que quelques-uns.
Q : L'Institut Douglas a changé du tout au tout, depuis ce temps. Parallèlement à cela, comment les auxiliaires ont-ils évolué?
M.C. : Même si la plupart des patients de l'Institut vivent maintenant dans la collectivité, leurs besoins n'ont pas changé autant que vous pourriez le croire. Les auxiliaires bénévoles offrent toujours du soutien affectif et des activités : en répondant à ces besoins fondamentaux, ils peuvent transformer la vie de gens atteints de maladies mentales graves. Et la totalité des sommes que nous recueillons est consacrée aux patients. Combien d'organismes bénévoles peuvent en dire autant?
Q : Le service des auxiliaires a toujours été « l'endroit où aller » pour les patients en quête d'aide financière à court terme et d'une oreille attentive.
M.C. : Supposons qu'un patient de l'Institut Douglas n'est pas en mesure de payer son loyer. Ou sa note d'épicerie. Ou son compte de téléphone. Il (ou elle) essaie vaillamment de vivre avec un faible revenu, mais n'arrive pas à joindre les deux bouts… C'est à ce moment-là que le personnel de l'Institut Douglas aiguille le patient vers le bureau des auxiliaires et nous demande un soutien financier. Les patients viennent parfois de leur propre chef nous demander de l'aide. Ils sont bouleversés et effrayés. Nous faisons notre possible pour leur éviter des conséquences stressantes et parfois dévastatrices (comme perdre son appartement). C'est une grande partie de ce que nous faisons. Nous aimerions aider davantage de patients, mais il faut augmenter le nombre de donateurs.
Q : Des dons de quel ordre vous faut-il?
M.C. : Un don de 20 $ par année et par personne aiderait énormément. J'espère que les gens qui liront cet article nous téléphoneront pour prendre cet engagement. Il n'y a pas de façon plus facile d'aider les gens que l'on côtoie tous les jours, et nous fournissons des reçus pour fins d'impôt.
Q : Quels sont les plus grands défis que vous ayez à relever, en ce moment?
M.C. : Nos bénévoles prennent de l'âge et il n'y a pas de relève. Par exemple, je suis présidente depuis 19 ans, et personne ne s'est présenté pour me succéder. Et puis, nous gagnons moins d'argent que par le passé. De plus, nous déménageons. Le bureau des auxiliaires est déjà déménagé du pavillon Newman au pavillon Perry, et notre « Casse-croûte » et notre « Magasin du coin » en feront autant bientôt. Nous espérons que cela accroîtra notre visibilité et notre capacité à gagner de l'argent pour aider les patients de l'Institut Douglas. N'hésitez pas à venir nous saluer. Nous aimerions beaucoup vous voir.
Q : En dépit des défis à relever, vous avez fait un don généreux de 30 000 $ à l'Institut à l'occasion de votre anniversaire. Comment cette somme sera-t-elle utilisée?
M.C. : En effet, nous avons fouillé dans le fond de nos poches pour faire ce don. Nous trouvions qu'il était important de souligner les 50 années d'aide que nous apportons aux patients de Douglas par un don substantiel. Ces 30 000 $ serviront à construire une cuisine au pavillon Burgess. Le personnel utilisera ces installations pour enseigner aux patients à cuisiner des repas sains et peu coûteux.
Q : En conclusion, quel message voulez-vous livrer à la communauté de l'Institut Douglas?
M.C. : J'aimerais dire deux choses : premièrement, à tous les auxiliaires bénévoles, à Paul Cooke, qui nous fournit des bénévoles, et à tous ceux qui soutiennent les auxiliaires, merci du fond du coeur. Deuxièmement, au personnel de l'Institut Douglas, permettez-moi de réitérer que le moment est idéal pour faire un don aux auxiliaires. Les temps sont durs pour tous. Alors, imaginez à quel point c'est difficile pour ceux qui sont atteints d'une maladie mentale grave!
Q : Comment doit-on s'y prendre, si on veut faire un don?
M.C. : Vous n'avez qu'à rédiger un chèque au nom du Service des auxiliaires de l'Institut Douglas, et le poster à l'adresse de l'Institut, à mon attention. Veuillez vous assurer de nous fournir votre adresse. Soyez assurés de notre reconnaissance pour chaque chèque que nous recevrons.