C’est dans le cadre de la remise des Prix du Québec qui s’est tenue aujourd’hui à l’Assemblée nationale du Québec, que Rémi Quirion, Ph.D., C.Q., MSRC, directeur scientifique du Centre de recherche de l’Hôpital Douglas et premier directeur scientifique de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies, un des treize Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) s’est vu octroyer le Prix Wilder-Penfield qui honore un chercheur pour l’ensemble de ses travaux dans le domaine biomédical. Ce prix représente la plus haute récompense honorifique attribuée par le gouvernement québécois.

Comprendre les nombreux moyens de communication entre les cellules par le biais d’une multitude de neurotransmetteurs et de récepteurs est crucial pour mieux saisir la complexité du système nerveux central, tant dans son état normal que pathologique. Telle est la mission scientifique que s’est donné Rémi Quirion.

C’est en 1983, au jeune âge de 28 ans que Rémi Quirion prend la direction du laboratoire des neurosciences du Centre de recherche de l’Hôpital Douglas. Son équipe et lui se consacrent à l’étude des neuropeptides (i.e. : neuropeptides Y, CGRP), des facteurs de croissance (i.e. : facteurs de croissance nerveux et facteurs de croissance insulinique de type 1), et du rôle de la mort cellulaire programmée (apoptose) dans la pathologie de la maladie d’Alzheimer et autres désordres neurodégénératifs. Son équipe jouit d’une réputation internationale dans le domaine des neurosciences avec plusieurs découvertes à son actif.

En 1995, Rémi Quirion est nommé directeur scientifique du Centre de recherche de l’Hôpital Douglas. Sous sa direction, le Centre de recherche triple son nombre de chercheurs et ses subventions. Le Centre de recherche de l’Hôpital Douglas possède aujourd’hui un budget de 12 millions de dollars, ce qui fait de lui le plus imposant centre de recherche en santé mentale au Québec et l’un des plus importants au pays.

En 2000, le Gouvernement du Canada convoite Rémi Quirion pour son leadership en tant que chercheur et administrateur, en le nommant le premier directeur scientifique de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies (INSMT), l’un des treize Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Il vient d’accepter un deuxième mandat de quatre ans à la tête de cet Institut.

Former la prochaine génération de chercheurs : une mission personnelle
Depuis ses débuts au Centre de recherche de l’Hôpital Douglas, Rémi Quirion a formé plus de 75 étudiants au doctorat et au post-doctorat provenant de partout au monde, formant ainsi la prochaine génération de neuroscientifiques - une mission personnelle qu’il s’est donné et dans laquelle il investit énormément de temps et d’énergies.

Une renommée internationale
Rémi Quirion jouit d’une renommée internationale. Il a reçu de nombreux prix dont le Prix Léo-Pariseau, en 1997, décerné par l’Association canadienne-française pour l'avancement des sciences (ACFAS), la médaille de l'ambassadeur de l'Université de Sherbrooke, en 1999, pour sa contribution à l'avancement de la connaissance scientifique et le Prix Galien Canada 1997 pour l'excellence et l'innovation dans la recherche pharmaceutique au Canada. Proclamé l’un des chercheurs les plus cités au monde en neurosciences et en pharmacologie par l'Institut pour l'information scientifique (ISI-Etats-Unis), Rémi Quirion est reconnu par ses pairs comme étant un grand scientifique. Il a récemment été nommé membre de la Société royale du Canada, chevalier de l’Ordre national du Québec et Champion national pour la santé mentale par l'Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale.

Impliqué pour faire tomber les tabous
L’implication de Rémi Quirion en santé mentale va bien au-delà de ses recherches. À l’occasion de ses nombreux voyages à l’étranger, il se fait un point d’honneur de dénoncer la stigmatisation à laquelle font face les personnes souffrant de problèmes de santé mentale. Par ailleurs, il est aussi membre du conseil d’administration des Impatients, une fondation québécoise d’art thérapeutique et d’art brut, pour les personnes atteintes de troubles psychiatriques.
 

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