23-11-2007


Un éminent spécialiste mondial de l’étude et du traitement de la schizophrénie devient le nouveau titulaire de la Chaire Graham Boeckh en schizophrénie à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas et à l’Université McGill. Bruno Giros, Ph. D., qui a créé le laboratoire de neurobiologie et de psychiatrie de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) en France, se joindra officiellement à l’Institut Douglas et à l’Université McGill le 29 novembre à titre de deuxième titulaire de la chaire Graham Boeckh en schizophrénie. Il succède au Dr Guy Rouleau qui a occupé ce poste de 1998 à 2004.

Pour marquer l’occasion, l’Institut Douglas tiendra une conférence scientifique sur la schizophrénie le 29 novembre, de 14 h à 18 h, à la salle Douglas. Bruno Giros et d’autres chercheurs du Douglas y présenteront leurs plus importants travaux de recherche en schizophrénie. Cette conférence est ouverte au public.

La Fondation Graham Boeckh a été instituée par Tony Boeckh et sa famille à la suite du décès lié à la schizophrénie de son fils Graham à l’âge de 22 ans. « Nous avons toujours voulu que nos efforts portent sur la schizophrénie en raison de la maladie de Graham, et nous désirions honorer sa mémoire», avait indiqué Tony Boeckh au McGill Reporter, peu après l’inauguration de la chaire Boeckh dotée d’un don de 1,5 million de dollars en 1996.

Bruno Giros, également titulaire de la Chaire de recherche du Canada en neurobiologie des troubles mentaux à l’Université McGill, fait figure de pionnier dans la caractérisation moléculaire, le clonage et l’étude d’un grand nombre de récepteurs et de transporteurs de la dopamine et du glutamate. Il s’agit de certaines des principales cibles des médicaments psychotropes dont l’usage est généralisé. M. Giros a aussi été parmi les tous premiers scientifiques à mettre au point des modèles génétiques chez la souris permettant de lier ces molécules à des fonctions intégrées du cerveau et de modéliser certaines formes de psychose.

« C’est un honneur pour moi de pouvoir jouer un rôle de premier plan au sein d’une université à la réputation aussi prestigieuse que McGill. Je me sens aussi très privilégié de pouvoir travailler à l’Institut Douglas et de bénéficier des possibilités uniques que j’aurai d’y mener de la recherche de pointe tout en rencontrant des patients dans un milieu clinique », a indiqué M. Giros. « Cela est tout simplement impossible en France. »

 

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