L'un des grands sujets d'intérêt du Groupe McGill d'études sur le suicide (GMES) est la compréhension des changements moléculaires et cellulaires qui se produisent dans le cerveau des personnes qui souffrent de dépression et se suicident. Les études biologiques que mène le GMES sont de nature translationnelle, c'est-à-dire qu'elles explorent chez l'humain les concepts et les résultats de la recherche en neuroscience fondamentale. Ces études se regroupent autour des trois principaux domaines suivants:

Génétique moléculaire, génomique et épigénétique

Ces études s'intéressent principalement à l'effet de la structure génique, de la fonction génique et de la régulation génique sur la dépression et le suicide. Elles cherchent à identifier les gènes et/ou les systèmes géniques fonctionnant à divers niveaux dans le cerveau des personnes décédées par suicide par comparaison avec des sujets de contrôle. Ces études visent ensuite à comprendre les mécanismes responsables des différences observées. Au cours des dernières années, le GMES a mené un grand nombre de ces études. Il a également réalisé des études en vue de comprendre comment l'environnement interagit avec le génome, altérant la fonction génique. Cet axe de recherche est particulièrement prometteur, car il est courant d'observer d'importants stresseurs environnementaux chez les personnes décédées par suicide, notamment des antécédents de maltraitance dans la petite enfance.

Les études suivantes illustrent cette approche :

Neuroanatomie cellulaire

Le GMES a plusieurs projets en cours visant à tester l'hypothèse selon laquelle la dépression puisse émerger d'une capacité d'adaptation limitée de certaines circuiteries cérébrales. Nous explorons notamment, au sein de cerveaux postmortem de sujets dépressifs suicidés, la neuroanatomie fine de l'hippocampe, de l'amygdale et du cortex cingulaire antérieur; des régions limbiques bien connues pour leur implication dans le traitement des émotions.



Fig. 1 : Neurone pyramidal des couches profondes du cortex cingulaire antérieur. Fig. 2 : Astrocytes exprimant le facteur glial neurotrophique (GDNF) au sein de l'amygdale.

Consultez les études suivantes:

Métabolisme des lipides

Au cours des dernières décennies, les chercheurs sont restés perplexes devant des données indiquant de manière répétée que de faibles niveaux de cholestérol pourraient être associés à des comportements suicidaires ou des troubles connexes. Cette association demeure controversée, mais de plus en plus de données suggèrent que le cholestérol et d'autres lipides jouent un rôle important dans la plasticité cérébrale et peuvent moduler le comportement en réponse à des besoins diététiques. Le GMES se penche sur l'exploration de ces relations intéressantes.

Les études suivantes donnent des exemples de cet axe de recherche :