01-10-2009
« Il y a trente ans, le cancer du sein était autant stigmatisé que l’est la maladie mentale, aujourd’hui. Les journalistes ne pouvaient pas utiliser le mot « sein » dans un article sur le cancer du sein. (…) Il y a trente ans, lorsque les oncologues voulaient parler du cancer du sein, ils utilisaient la paraphrase « maladie de la paroi externe du thorax ». Et regardez le changement d’attitude, trente ans plus tard. (…) Plus d’un million de personnes courront ce dimanche afin d’aider à trouver un remède au cancer du sein. Nous n’avons pas l’intention d’attendre trente ans pour qu’un changement d’attitude et de comportement s’effectue à l’égard de la maladie mentale; nous sommes confiants de pouvoir y parvenir en trois à cinq ans. »
C’est dans ces mots que l’honorable Michael Kirby s’est adressé, hier, à un auditoire attentif rassemblé à la salle Douglas. Michael Kirby, président du conseil d’administration de la Commission de la santé mentale du Canada, a donné à l’auditoire un aperçu des travaux en cours à la Commission, et a annoncé officiellement qu’un soutien financier serait accordé à deux chercheurs de l’Institut Douglas.
Les travaux de la Commission
Dans le contexte de l’élaboration d’une stratégie nationale relative à la santé mentale, la Commission est en voie de colliger un recueil des meilleures pratiques qui sera mis à la disposition des professionnels de la santé mentale de l’ensemble des provinces et territoires.
En vue de favoriser le changement d’attitude et de comportement à l’égard des personnes souffrant de maladie mentale, la Commission lancera vendredi une campagne anti-stigmatisation d’une durée de dix ans, visant trois principaux groupes : les enfants et les jeunes, les fournisseurs de soins de santé et les travailleurs.
Au début de l’an prochain, on devrait assister à la création de ce que M. Kirby appelle un « mouvement social », destiné à mobiliser toutes les personnes qui travaillent en santé mentale à l’échelle du pays, afin qu’elles collaborent à la sensibilisation à la maladie mentale. Le programme s’appelle « Partenaires en santé mentale ».
Célébration de l’excellence en recherche à l’Institut Douglas
M. Kirby a saisi l’occasion d’annoncer officiellement l’octroi de subventions à deux chercheurs de l’Institut Douglas, subventions totalisant un peu plus de 4 ½ millions de dollars.
Eric Latimer, Ph. D., est un professeur d’université et un responsable des politiques chevronné, dont la recherche est centrée sur le suivi intensif en équipe dans la communauté et le soutien à l’emploi pour les personnes atteintes de troubles mentaux graves. Il a été nommé chercheur principal du site de Montréal du Projet de recherche et de démonstration en santé mentale et itinérance, qui compte plusieurs sites au Canada, et aussi appelé «Projet Chez soi».
Anne Crocker, Ph. D., dont les travaux sont axés sur la santé mentale et la justice, est une jeune et éminente chercheuse à l’Institut Douglas. Elle est également directrice de l'axe de recherche "Services, politiques et santé des populations". Elle dirigera le "Projet subventionné sur les trajectoires", au cours des trois prochaines années, de concert avec ses nombreux partenaires, à l’échelle du pays.