Voici les projets de recheche en neuroimagerie sur lesquels travaillent l'équipe de Martin Lepage, Ph.D.

Les marqueurs neurocognitifs et neurobiologiques de la rémission après un premier épisode de psychose

Agence de financement : IRSC
Période de financement : 2004 – 2014


Depuis 2004, une cohorte de sujets ayant vécus un premier épisode psychotique est suivie par l’équipe de Martin Lepage dans le cadre d’une étude longitudinale. Une évaluation complète de cette cohorte nous a permis d’obtenir une caractérisation de cette population au niveau clinique, neurocognitif, neuroanatomique et neurofonctionel.

Avec l’information recueillie, les efforts sont maintenant concentrés sur l’étude de marqueurs cognitifs et neurobiologiques de la rémission dans la première et deuxième année après un premier épisode psychotique. En identifiant les marqueurs neurocognitifs et neurobiologiques de la rémission complète, ainsi que les changements progressifs chez les patients qui n’ont pas atteint la rémission, il sera possible dans le futur d’identifier plus facilement et plus rapidement les cas qui ont un pronostic défavorable. Éventuellement, ces informations pourraient permettre de mieux ajuster les plans d’intervention appliqués en clinique.

Aussi, les symptômes négatifs sont souvent présents avant le début d’un épisode psychotique. En utilisant les données cliniques longitudinales de cette étude sur les symptômes négatifs, il est possible de séparer notre échantillon en deux sous-ensemble:

  • un sous-ensemble de personnes présentant des symptômes négatifs persistants
  • un sous-ensemble caractérisé par des symptômes négatifs transitoires.

Étant donné que les patients ayant des symptômes négatifs persistants ont souvent un pronostic moins optimiste, nous espérons générer des données qui aideront à développer de nouvelles interventions au niveau biologique et/ou psychosocial. Ces interventions pourraient se concentrer spécifiquement sur les stades préliminaires de la maladie, durant lesquels les symptômes négatifs commencent souvent à se manifester.

Étudiants : Cindy Hovington, Cliff Cassidy

Les déterminants biologiques et psychologiques de l’insight en schizophrénie

Agence de financement : IRSC
Période de financement : 2010 – 2014


Cette importante étude transversale utilise différentes mesures neurocognitives et neurobiologiques pour étudier plusieurs dimensions de l’insight (ou autocritique, introspection) dans une cohorte de personnes souffrant de schizophrénie chronique, c’est-à-dire, ayant un diagnostique de schizophrénie depuis au moins cinq ans.

Beaucoup d’études indiquent que les patients souffrant de schizophrénie montrent aussi un niveau faible d’insight. Cependant, certaines données récentes, provenant entre autre d’études de notre groupe, indiquent que le niveau d’insight fluctue significativement durant les cinq années suivant un premier épisode psychotique. À l’occasion, on observe aussi que la récurrence d’épisodes psychotiques peut mener à une amélioration de l’insight.

Cette étude est basée sur un modèle d’insight dans lequel les processus cognitifs impliqués sont possiblement affaiblis ou sous-utilisés, et ce, surtout pour des raisons motivationnelles. Une exploration des différentes dimensions de l’insight nous permettra de voir comment plusieurs variables sont associées aux différentes manifestations de l’insight dans une population souffrant de schizophrénie chronique. Pour ce faire, nous utiliserons :

  • l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) pour évaluer le volume de plusieurs régions cérébrales importantes
     
  • l’IRM fonctionnel (IRMf) pour identifier des variables cognitives malléables qui pourraient potentiellement devenir des cibles pour des interventions pharmacologiques ou psychosociales.

Étudiante : Lisa Buchy

La neuroimagerie fonctionnelle de la mémoire épisodique en schizophrénie

Agence de financement : IRSC
Période de financement : 2005 – 2011


Les troubles de mémoire épisodique font partie des caractéristiques principales de la schizophrénie; d’une part ils sont de bons marqueurs de l’issue fonctionnelle et d’autre part, ils sont un bon moyen de prédire les réponses individuelles aux interventions ou aux traitements. Une meilleure compréhension de ces troubles de mémoire pourrait améliorer notre connaissance physiopathologique de la schizophrénie.

Pour mieux comprendre les difficultés de mémoire épisodique chez des patients atteints de schizophrénie, nous visons deux objectifs :

  • Utiliser l’IRMf pour identifier les corrélats neuronaux des processus de mémoire épisodique et explorer comment ces processus sont sélectivement déficitaires en schizophrénie, surtout dans la région du cortex préfrontal
     
  • Explorer les relations entre le cortex préfrontal, la mémoire épisodique et les symptômes négatifs (par ex. affect émoussé, anhédonie, avolition, alogie)

Le cortex préfrontal et la mémoire épisodique

Agence de financement : CRSNG
Période de financement : 2004 – 2015

Avec l’IRM, l’IRMf et la stimulation transcrânienne magnétique, ce projet examine la contribution du cortex préfrontal aux processus neuronaux impliqués dans le fonctionnement de la mémoire normale, la récupération de l’information associative, le contrôle de l’interférence, et la récupération des associations visuo-affectives.

Notre but à court terme est d’examiner la récupération et la suppression de différents types d’information associative chez un groupe de sujets sains, et à plus à long terme, l’objectif sera d’examiner le lien entre ces processus préfrontaux et les régions plus postérieures du cerveau.

Finalement, un dernier objectif important de ce projet sera d’utiliser les connaissances acquises pour investiguer les corrélats neuronaux des troubles de mémoire épisodique dans des populations neuropsychiatriques, tel que la schizophrénie. Nous espérons que de telles études puissent améliorer notre compréhension des systèmes neuronaux qui sont à la base des troubles de mémoire dans ces populations cliniques, et que nos données fournissent des indices sur les marqueurs précliniques de la maladie et sa progression.

Étudiant : Colin Hawco