Les individus aux prises avec des troubles anxieux répondent très bien au traitement et peuvent continuer à suivre le cours normal de leurs vies. Ils fonctionnent bien à la maison et au travail.

La plupart des troubles anxieux sont traités par une thérapie cognitive du comportement (TCC), une médication ou encore une combinaison des deux. Différentes variétés de médicaments peuvent être utilisées lors du traitement des troubles d'anxiété, dont des anxiolytiques, des antidépresseurs et des agents bêtabloquants. Le but  est de modifier  trois aspects du comportement.

1- L'évitement

La plupart des traitements incitent à faire face aux situations problématique plutôt qu'à les éviter. Éviter les dangers réels est bien, mais éviter les dangers imaginaires ou exagérés ne l’est pas. Cela ne fait que nous emprisonner et nous rendre misérables. En matière d’anxiété, il est inutile de tricher en tentant de l’éviter. Tout ce qu’on finit par faire, c’est se confirmer qu’il existait un danger dès le départ. L’objectif est simple: se prouver qu’il n’y a rien à craindre!

La plupart des gens qui souffrent de troubles anxieux savent très bien ce qui est véritablement dangereux et ce qui est exagéré. Ce n’est peut-être pas facile, mais ils doivent apprendre à affronter les peurs qui ne sont pas dangereuses. En affrontant leurs peurs, la plupart des gens souffrant de troubles anxieux réussissent à les surmonter.

Cela peut se faire graduellement. Inutile de se torturer. Rappelez-vous simplement une chose: ne quittez jamais une situation dans laquelle votre niveau d’anxiété est élevé ou croissant. Cela ne fera qu’accroître votre peur. Si vous ne pouvez rester, alors reculez un peu et attendez. Lorsque vous vous sentirez mieux, vous pourrez partir. Encore mieux, retournez à l’endroit où vous étiez lorsque vous avez eu votre attaque de panique.

Affronter vos peurs, vous exposer aux sensations physiques qui vous effraient, ou aux endroits où elles se produisent habituellement, fonctionne presque toujours. Certaines personnes peuvent penser qu’elles ont simplement été chanceuses de s’en tirer: « Dieu merci, quelqu’un m’accompagnait, ou j’avais apporté de l’eau, ou mes pilules, ou une débarbouillette », ou simplement que c’était un bon jour. L’objectif est d’apprendre qu’il n’y avait rien à craindre, et non que vous avez été chanceux! Vous n’avez pas échappé au danger. Il n’y en avait tout simplement pas.

Si vous avez subi plusieurs attaques de panique dans certaines situations, votre corps acquiert un réflexe d’anxiété. Tout comme le chien de Pavlov, après un certain temps, notre corps réagit fortement à des images, des odeurs, des sons et d’autres sensations associées à nos expériences. Par exemple, même si vous ne craignez plus d’avoir une attaque de panique dans un restaurant, l’ambiance, ou l’odeur du gril peut déclencher une sensation de panique. Il peut être nécessaire d’y retourner plusieurs fois avant que le réflexe ne s’atténue. Soyez patient et ne vous découragez pas.

2- Modifier le centre d'attention


Les gens qui souffrent de trouble anxieux craignent tellement les réactions de leur corps ou de leur esprit qu’ils se concentrent constamment sur elles. Cela ne donne rien, à part empirer les choses. Si nous craignons nos réactions, l’anxiété apparaîtra et ne fera qu’empirer notre état.

Songez à ce qui se produit lorsque vous montez un escalier en courant. Pendant quelques minutes, vous ressentez de forts symptômes semblables à ceux d’une crise de panique : le rythme cardiaque accélère, vous transpirez et vous pouvez même vous sentir chancelant. Et pourtant, quelques minutes plus tard, tout revient à la normale. Qu’avez-vous fait pendant ces quelques minutes? Rien. Votre corps a pris soin de lui-même. Il en va de même pour l’anxiété. Ce qui fait durer l’anxiété, ce sont vos efforts pour la contrôler. En tentant de résister à l’anxiété, vous l’alimentez par inadvertance.

Les pensées obsédantes agissent de la même façon que les sensations physiques. Nous avons tous des pensées ou des images folles qui nous traversent l’esprit de temps à autre. Elles ne reflètent pas des «désirs secrets» ou des pulsions inconscientes. Elles ne sont habituellement qu’un reflet de la peur. Ceux qui ne s’en font pas avec ces idées les oublient rapidement. Par contre, ceux qui ont des tendances obsessionnelles tentent constamment de contrôler ces pensées. Cela alimente l’anxiété et renforce les pensées effrayantes.

L’anxiété n’est PAS un signe d’aliénation ou de maladie. Laissez votre corps et votre esprit libres. Ils peuvent réagir à certaines situations ou pensées, mais ils reviendront bien vite à la normale. Ne faites rien, et votre corps prendra soin de lui-même! Et votre esprit aussi.

3- Modifier la perception de perte de contrôle


Quoi que nous fassions, nous ne pouvons jamais être totalement en sécurité. Il subsiste habituellement un danger résiduel. Si je conduis dans les limites permises, je risque moins de perdre la vie que si je fais de la vitesse, mais je ne peux jamais en être totalement certain. Si je peux m’accommoder de cette réalité, je serai capable de conduire et de fonctionner normalement. Sinon, si je désire avoir une certitude absolue, je suis dans une impasse. Je devrai alors m’abstenir complètement de conduire, ou trouver une autre façon de maîtriser la menace.

L’objectif final de la gestion de l’anxiété est de changer la croyance selon laquelle vous n’avez aucun contrôle. En fait, vous avez tout le contrôle dont vous avez besoin, mais simplement pas autant que vous le voudriez.

Ultimement, vous devez apprendre que l’anxiété ne peut pas être entièrement contrôlée et qu’il est normal de se sentir anxieux. Oui, des catastrophes se produisent. L’anxiété nous aide à contrôler les risques et à en réduire l’occurrence. Malheureusement, il n’existe aucune garantie. Les gens qui n’arrivent pas à lâcher prise, ceux qui recherchent le contrôle absolu, ont de la difficulté avec cette réalité. Leurs efforts pour assurer leur sécurité ont l’effet inverse. Étant donné que rien ne peut être contrôlé avec une certitude absolue, les efforts n’atteindront pas leur but et donneront l’impression que le danger se rapproche. Et cela accroît l’anxiété.

Une vérité simple

Il existe, à propos des troubles anxieux, une vérité simple qui a des implications profondes: les gens n’ont des attaque de panique que lorsqu’ils ne le veulent pas, et ils n’en ont jamais dans des situations où cela importe peu. C’est parce que la plus grande part de l’anxiété est créée par nos efforts pour la contrôler. En acceptant de se sentir anxieux de temps à autre, la peur de la peur, qui constitue 95 % de la panique, ne survient jamais.

Vidéos de l'École Mini Psy 

D'une nature stressée? Dites non à la
fatalité (2013)

 
D’une nature stressée? Dites non à la fatalité. Un cours de Valentina Munoz en 2013 (en anglais)
D’une nature stressée? Dites non à la fatalité. Un cours de Valentina Munoz en 2013 (en anglais)
 

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